Nous ne parlons pas d’écho ou de résonnance dans les cas courants (ces phénomènes étant chacun différents). Il s’agit en réalité de réverbération.
La réverbération est la persistance du son dans un lieu après avoir stoppé la source sonore. Elle est la somme de réflexions du son venant « taper » sur les différentes parois de l’édifice (murs, plafond, sol, mobilier, etc…), et du son qui sort des haut-parleurs parvenant directement à nos oreilles. La réverbération produit un son confus qui décroit progressivement.
Il est possible de neutraliser plus ou moins la réverbération en réalisant de lourds travaux de traitement acoustique, mais il est généralement choisi de minimiser son effet avec une sonorisation correctement réalisée, faisant appel à des équipements adaptés, réglés très finement.
C’est ce que l’on appelle l’effet Larsen. Un sifflement dont l’intensité va en augmentant, jusqu’à devenir rapidement insupportable.
Ce phénomène se produit lorsqu’un microphone capte le son qu’il diffuse, formant alors une boucle (le son est sur-amplifié à chaque nouveau passage dans les haut-parleurs).
C’est essentiellement un problème de conception et de réglage de l’installation (diffusion qui est orientée vers les micros, micros inadaptés, traitements audio insuffisants ou absents, installation déréglable).
Certaines sonorisations sont équipées de tables de mixage comportant des centaines de boutons. Il est fréquent qu’après certaines fêtes, la sonorisation finisse totalement débranchée ou déréglée. Il n’est pas concevable que de tels appareils sensibles soient mis entre les mains de tous.
Une sonorisation stable et durable doit être indéréglable. Il ne peut y avoir de réglages ni branchements “sensibles” accessibles (même par les responsables de la paroisse). Le réglage de volume général est également à proscrire : il est source d’ennuis durables et infinis (trop fort, trop faible, larsen).
La paroisse doit toujours pouvoir compter sur le bon fonctionnement de la sonorisation de ses églises.
Un microphone adéquat positionné à l’emplacement idéal pardonne beaucoup, même s’il n’est pas orienté correctement. Il existe également des équipements qui réduisent la différence entre les voix fortes et les voix faibles.
Cela étant, l’électronique ne fait pas tout, et il est important que les orateurs sachent donner de la voix. Il peut être enrichissant de proposer des formations de type “Atelier de la Parole” aux paroissiens.
La portée d’un micro sans fil signifie la distance sur laquelle le micro fonctionnera correctement et sans coupures.
Un micro sans fil correctement posé et réglé doit fonctionner dans toute l’église, même lorsqu’elle est remplie.
Or, il est fréquemment constaté que dans les installations, même récentes, les micros sans fil fonctionnent mal.
La portée dépend de plusieurs facteurs, tels que la technologie utilisée, les obstacles physiques (murs, mobilier, etc.) entre les dispositifs, les interférences éventuelles d’autres appareils sans fil (smartphones, 4G, TNT, …), et l’affluence dans l’église (il est fréquent qu’un micro fonctionne correctement église vide mais s’avère décevant lorsqu’elle est remplie).
On peut mettre en cause l’installation de matériels grand public inadaptés aux besoins et de piètre performances ainsi qu’une pose incorrecte par l’installateur.
Les micros cravate ont l’avantage de la commodité et de la discrétion dans le déroulement de la liturgie.
Mais ils ont de nombreux inconvénients parmi lesquels un risque de conflit avec les autres micros, le traditionnel sketch de trouver la bonne position du bouton sous la chasuble … ou encore des risques d’indiscrétions mal maîtrisés…
Certains prêtres les affectionnent tandis que leurs confrères ne les supportent pas. L’installation d’un micro “cravate” implique donc des dispositions techniques particulières permettant de sécuriser au maximum son utilisation.
Afin de préserver une atmosphère de prière et de recueillement au cours d’une célébration, il est parfois nécessaire que les parents disposent d’un sas sonorisé lorsque leurs enfants s’agitent.
L’utilisation d’une diffusion en Ligne 100V permet de rajouter facilement des haut-parleurs pour un coût modéré (il n’y a dans la plupart des temps pas d’électronique ni de câblage spécifique à réaliser jusqu’à la sonorisation).
Dans certains cas, lorsque l’édifice ne permet pas d’ajouter un sas vitré, il peut être intéressant d’installer un écran avec une caméra vidéo (en plus du son de bonne qualité).
On estime ordinairement que la durée de vie d’une installation d’église est d’au moins 20 ans. Elle varie selon la qualité des matériels employés, leur nature (colonnes, électronique, micros…), de l’humidité habituelle de l’église, du caractère déréglable de l’installation, de l’évolutivité…
Il sera toutefois nécessaire d’entretenir l’installation afin de prolonger au maximum sa durée de vie (il n’est pas anormal de remplacer les capsules de micros dont les performances s’affaiblissent au fil du temps, de remplacer çà et là les matériels abîmés ou défectueux, …)
Par ailleurs, une installation doit être en mesure de vivre avec son temps et d’évoluer avec sa paroisse. Il serait impensable de changer de sonorisation à chaque changement de curé !
Les ERP (Établissements Recevant du Public) doivent, selon leur classement, être équipés d’une BIM (Boucle d’Induction Magnétique pour malentendants) permettant, en principe, aux malentendants d’entendre ce qui se dit dans la sonorisation.
L’ALOUETTE Audio livre régulièrement ce type d’équipement.
En pratique dans les paroisses équipées d’une BIM, nous peinons à en trouver un seul utilisateur !
Il semble que beaucoup de prothèses auditives ne disposent pas de l’option BIM, ou que cette option ne soit pas activée.
Quoi qu’il en soit, la mise en place d’une sonorisation bien réalisée et bien réglée (par un spécialiste donc) améliore considérablement la qualité d’écoute des “bienentendants”, mais également des “malentendants” (appareillés ou non) qui ne souffrent plus du brouhaha dû à la réverbération acoustique. La BIM devient alors une option à envisager ultérieurement, ou non.
Les paroisses qui reçoivent des musiciens, festivals, veillées de prière en direct, … , demandent souvent à ce que les invités puissent se brancher à la sonorisation afin de disposer d’une diffusion sonore homogène tout en diminuant les coûts.
Toutes les sonorisations d’église de L’ALOUETTE AUDIO disposent d’au moins une entrée et une sortie destinées à ce type de d’événements.
Pour aller plus loin, certaines installations de sonorisation d’église sont dotées du protocole DANTE, leader du marché dans le transport audio numérique, permettant ainsi de connecter différents équipements audio sur un unique câble informatique. Le Dante permet par exemple à un ingénieur du son de récupérer individuellement tous les signaux audio de votre installation pour ensuite effectuer, sur sa propre table de mixage, un mix différent dans le cadre d’une diffusion en direct par exemple. Ceci sans débrancher ou perturber le fonctionnement normal de votre installation.
Les sonorisations de L’ALOUETTE Audio disposent toutes d’une sortie audio XLR 0dB que vous pouvez utiliser à diverses fins, notamment pour la raccorder à un ordinateur, une table de mixage, … et disposer alors d’un son de qualité maximale pour enregistrer ou diffuser vos offices sur Internet.
L’ALOUETTE Audio peut aussi équiper votre église d’une ou plusieurs caméras, de streamer, … afin de faciliter et d’automatiser la diffusion sur Internet de vos liturgies.
Nous achetons, entretenons et renouvelons nos voitures, photocopieurs, … afin de bénéficier d’un service de qualité et tout cela a un coût.
Diffuser la Parole de Dieu dans un édifice réverbérant, conçu pour le chant, a aussi un coût. Voici quelques repères approximatifs :
- 1.000 à 2.000 € est le prix d’une sonorisation portable démontable avec quelques options nécessaires.
- 3.000 à 4.000 € est le prix d’une sonorisation de pèlerinage légère, de très bonne qualité et facile à porter sur des kilomètres ou à utiliser sur un pied (en intérieur ou en extérieur).
- 4.000 à 7.000 € est le prix d’une sonorisation pour une petite église (50 à 80 places).
- 8.000 à 18.000 € est le prix d’une sonorisation de qualité et indéréglable pour une église de taille moyenne utilisée assez régulièrement.
- 20.000 à 30.000 € et plus est le prix d’une sonorisation de qualité et indéréglable pour une grande église avec options (chorale, boucle pour malentendants, enregistreur, …) utilisée régulièrement.
- Au-delà de 35.000 €, il s’agit d’un grand, voire très grand édifice, d’une cathédrale, ….
Bien sûr, il est possible de dépenser moins mais il faut s’attendre à ce que :
- L’installateur réalise le chantier “en courant” et néglige les détails.
- L’installateur refuse de revenir pour régler correctement l’installation.
- Les équipements livrés soient dans la gamme “grand public” des constructeurs avec tout ce que cela suppose.
- Dans un édifice utilisé régulièrement, il n’y ait pas d’armoire (baie) 19″ regroupant tous les équipements de la sonorisation y compris les récepteurs des micros sans fil : les pots de fleur, le dessus des stalles, les cathèdres, les fonds d’armoire, … ne sont pas des lieux où poser les récepteurs de micro sans fil.
Une armoire 19″ bien conçue est une condition nécessaire à la fiabilité et l’évolutivité d’une installation. - Les micros soient sur pied ou posés n’importe comment sur les pupitres, ce qui, dans les deux cas, est une très bonne façon de dégrader la sonorisation d’une église.
- La qualité, l’intelligibilité et la couverture de l’assemblée soient médiocres.
Lors de la rénovation intérieure d’une église par la commune qui en est propriétaire, il arrive qu’elle prenne en charge la rénovation de la sonorisation et l’intègre dans le lot “électricité”. Le schéma est toujours le même :
- Dans le meilleur des cas, la commune consulte la paroisse sur ce que la paroisse attend de la sonorisation de l’église. Dans le pire des cas, la paroisse n’est pas consultée.
- La commune inclut la sonorisation dans le lot “électricité” de la rénovation de l’église. Le Bureau d’Étude n’a que peu d’idée sur l’Église, la liturgie, la vie paroissiale, la nécessité de diffuser une parole intelligible et homogène dans un édifice réverbérant. Aussi le Bureau d’Étude fait-il ce qu’il peut avec les entreprises auxquelles il fait appel ordinairement.
- La plupart du temps la paroisse ne connait pas l’installation commandée.
- La plupart du temps, la paroisse n’est pas conviée à la réception des travaux par la commune.
- La plupart du temps, la paroisse se retrouve avec une installation peu ou pas utilisable. La paroisse n’est pas le client : le client, c’est la commune.
La paroisse n’a rien à dire. - Dans le meilleur des cas, la paroisse fait alors appel à un spécialiste de la sonorisation d’église pour examiner ce qui a été fait et apporter les actions correctrices à l’installation en vue du résultat recherché.
Nous faisons le vœu que, lors des rénovations intérieures des églises par les communes, la rénovation de la sonorisation se limite à la pose des bons câbles aux bons emplacements réalisés d’après les plans de câblage que nous fournissons. Ce serait déjà énorme !